La Soteria de Berne a été fondée en 1984 et est la première communauté de vie comme telle en Europe. La maison est située au milieu de la ville de Berne à proximité d’une forêt et elle est entourée d’un grand jardin.

Les patients, que l’on appelle les « résidents », habitent ensemble avec leurs référents, comme au sein d’une petite famille. Il règne une atmosphère familière et détendue.

L’accueil des résidents, généralement jeunes (entre 16 et 40 ans), se fait soit par le biais du médecin traitant ou par celui du psychiatre, avec ou sans ordonnance.

La seule condition est que la personne ait son lieu de résidence en Suisse.

Le concept de la Soteria, en réalité, n’est pas indiqué pour tous les résidents ; par exemple, en cas d’addictions sévères, le traitement n’est pas possible. Concernant la psychose, la Soteria exige l’abstinence de cannabis et d’alcool.

Lors d’une crise psychique aiguë, le résident va dans la fameuse « pièce neutre ». C’est un espace clair, sobrement meublé pour éviter l’invasion des stimuli extérieurs. Si nécessaire, un accompagnement est garanti pour la même personne par le même référent. De par sa présence physique, le référent a un effet apaisant, il instaure un sentiment de sécurité et de confiance.

Dans la maison de la Soteria à Berne deux référents et un stagiaire travaillent par périodes de 48 heures. Ils restent deux jours et deux nuits avec les résidents, même pendant une crise, ensuite ils ont trois à quatre jours de repos.

Les points exigés des référents sont : l’implication, un grand intérêt pour les êtres humains, la curiosité, l’humilité, l’empathie, la capacité d’écouter. Les référents doivent faire complètement abstraction de leur vie privée et pouvoir se consacrer entièrement au malade. A la Soteria, la journée quotidienne des référents consiste à inspirer confiance aux résidents en crise psychotique pour leur donner un sentiment de sécurité.

Toutes les tâches domestiques telles que les courses, la cuisine, le ménage, les lessives, le jardinage sont assurées par les référents et les résidents eux-mêmes.

On discute ensemble dans une atmosphère détendue pour savoir qui exécutera tel travail domestique. On écoute ce que veulent les résidents – pas les référents.

Les référents montrent aux résidents comment manger bien et sainement avec peu d’argent.

En moyenne, les résidents restent 45 à 90 jours à la Soteria.

La coopération avec les membres de la famille et les amis est très importante,

Mais le contact n’est établi que si le résident en est d’accord. Une fois par mois il y a une soirée pour les membres de la famille.

Toutes les semaines a lieu une réunion d’une demi heure à propos du traitement, et l’on parle avec le bénéficiaire et non pas au sujet du bénéficiaire.

Lorsque l’état de santé du résident le permet, de même qu’avec le soutien de l’équipe, il est possible de quitter la Soteria pour reprendre le chemin de l’école ou du travail.

Les désirs et les visions de la Soteria sont les suivants :

  • que l’accompagnement d’une personne par une personne soit accessible dans toutes les cliniques, que les gens ne soient pas surveillés et enfermés mais puissent être accompagnés, chez eux ou en clinique.
  • Que le recours aux membres de la famille et aux proches soit une évidence, et n’ait plus à être une demande.
  • Que l’autodétermination s’amplifie
  • Que la stigmatisation diminue
Informations complémentaires

Voir la conférence ici

Veuillez consulter le site Web de Soteria Bern

Kurzer Bericht der Konferenz vom 18.03.2021, anlässlich unserer 5. Journées de la psychose

„Die Soteria - mitmenschliche Präsenz und Begleitung in psychotischen Krisen”

Rednerin: Christine Clare, stellvertretende Betriebsleiterin der Soteria Bern

Das Wort Soteria stammt aus dem Griechischen und bedeutet: Schutz, Geborgenheit, Entspannung.

Die erste Soteria wurde 1971 vom amerikanischen Psychiater Loren Mosher gegründet und basiert darauf, Psychosen ohne Medikamente oder mit möglichst wenig Neuroleptika zu behandeln.


Die Soteria Bern wurde 1984 gegründet und ist die erste europäische Soteria-Wohngemeinschaft. Das Haus liegt mitten in der Stadt Bern in der Nähe eines Waldes und ist von einem großen Garten umgeben.

Die Patienten, welche „Bewohner“ genannt werden, wohnen mit ihren Betreuern zusammen in einem Haus, ähnlich einer kleinen Familie. Es herrscht eine entspannte und vertraute Atmosphäre.

Die Aufnahme der meist jungen Bewohner (16-40 Jahre) erfolgt entweder über den Hausarzt oder den Psychiater, mit oder ohne Zuweisung. Die einzige Bedingung ist, dass die Person ihren Wohnsitz in der Schweiz hat.

Das Konzept von Soteria ist allerdings nicht für jeden Bewohner geeignet, z.B. bei schweren Suchtkranken ist die Behandlung nicht möglich. In Bezug auf die Psychose verlangt Soteria eine Cannabis- und Alkoholabstinenz.

Bei akuter psychischer Krise kommt der Bewohner in das sogenannte „weiche Zimmer“. Dies ist ein heller, spartanisch ausgestatteter Raum, um Reizüberflutung von außen zu vermeiden. Wenn nötig, wird eine 1:1 Begleitung durch den gleichen Betreuer gewährleistet. Durch seine physische Präsenz wirkt der Begleiter beruhigend, er vermittelt Sicherheit und Vertrauen.

Im Hause Soteria Bern arbeiten zwei Betreuer und ein Auszubildender im 48-Stunden-Schichtdienst. 2 Tage und 2 Nächte sind sie mit den Bewohnern zusammen, auch in der Krise, danach hat das Personal 3-4 Tage frei.

Die Anforderungen an die Betreuer sind: Einsatz, großes Interesse für Menschen, Neugierde, Demut, Einfühlungsvermögen, die Fähigkeit zuzuhören. Die Betreuer müssen ihr Privatleben komplett ausblenden und sich ganz auf den Kranken einlassen können. Der Soteria-Alltag der Betreuer besteht darin, in psychotischen Krisen den Bewohnern Vertrauen zu vermitteln, damit sie sich sicher fühlen.

Sämtliche Hausarbeiten, wie einkaufen, kochen, putzen, Wäsche waschen, Gartenarbeit, werden von den Bewohnern und den Betreuern selbst erledigt. Gemeinsam und in entspannter Atmosphäre wird besprochen, wer welche Arbeiten im Haushalt erledigt. Es wird gehört, was die Bewohner wollen und nicht was die Betreuer wollen. Die Betreuer zeigen den Bewohnern, wie man mit wenig Geld gesund und gut essen kann.

Im Durchschnitt bleiben die Bewohner 45 bis 90 Tage in der Soteria.

Die Zusammenarbeit mit den Angehörigen und Freunden ist sehr wichtig, der Kontakt wird aber nur hergestellt, wenn der Bewohner damit einverstanden ist. Einmal pro Monat findet ein Angehörigenabend statt.

Jede Woche findet eine halbstündige Behandlungskonferenz statt und es wird mit dem Nutzenden über seine Ziele und seine Wünsche gesprochen und nicht über den Nutzenden. Wenn der Gesundheitszustand des Bewohners es erlaubt, so wie mit dem Rückhalt des therapeutischen Teams ist es möglich, von der Soteria aus wieder zur Schule oder zur Arbeit zu gehen.

Die Wünsche und Visionen der Soteria sind folgende:

  • dass die 1:1 Begleitung in allen Kliniken zugänglich ist, dass die Menschen nicht bewacht und eingesperrt werden, sondern dass sie begleitet werden können, sei dies zu Hause oder in einer Klinik
  • dass der Einbezug von Angehörigen und Nahestehenden selbstverständlich ist und nicht eingefordert werden muss 
  • dass die Selbstbestimmung zunimmt
  • dass das Stigma abnimmt.
Zusätzliche Informationen

Bitte besuchen Sie die Soteria-Bern-Website

La Soteria de Berne|Die Soteria Bern